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Sécurité

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Prévention, surveillance, maintien de l'ordre, lutte contre les trafics, protection des mineurs, enquêtes judiciaires, recherche d'informations, contrôles routiers, convoyage de fonds... les métiers de la sécurité publique et de la sécurité privée sont nombreux et variés.
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De quoi parle-t-on?

Les 150 000 fonctionnaires et contractuels de la police nationale (gardiens de la paix, officiers de police, commissaires, adjoints de sécurité) et près de 100 000 militaires et contractuels de la gendarmerie nationale (sous-officiers, officiers, gendarmes-adjoints) protègent la population et maintiennent l'ordre public. Les premiers interviennent surtout dans les villes, les seconds en zone rurale et péri-urbaine. Derrière ces grades se cache une grande variété d'activités : maintien de l'ordre, sécurité routière, investigation judiciaire, renseignement, lutte contre le terrorisme et le grand banditisme... Et parfois des spécialités plus pointues : cavalier, maître de chien, secours en montagne, motocycliste... Sans oublier les agents, techniciens et ingénieurs de la police technique et scientifique.


La majorité des communes se sont dotées d'une police municipale, armée ou non. On dénombre plus de 28 000 policiers municipaux (fonctionnaires territoriaux), encadrés par des chefs de service et des directeurs. En uniforme et armés, quelque 8 000 fonctionnaires de l'État, rattachés à la branche surveillance des douanes, luttent contre les trafics et la contrefaçon sur tout le territoire.


Secours aux personnes, notamment en cas d'accidents, incendies, inondations... : près de 43 000 sapeurs-pompiers professionnels (fonctionnaires territoriaux) et 13 000 militaires (à Paris et à Marseille) sont au cœur des situations d'urgence.


Dans les entreprises de sécurité privée, l'activité surveillance domine (80 % des professionnels), suivie par la prévention incendie, la sûreté aéroportuaire et la télésurveillance. Toutes les activités de sécurité privée (incluant aussi les gardes du corps, les convoyeurs de fonds et les enquêteurs privés) sont des professions réglementées nécessitant une carte professionnelle.

Sécurité : des moyens accrus

Dans un contexte difficile, policiers, gendarmes et agents de la police municipale sont en alerte maximale. Pour répondre aux exigences croissantes, les effectifs des personnels de sécurité publique sont renforcés. En particulier les postes de policiers adjoints et de gardiens de la paix pour la police nationale, de gendarme-adjoint et de sous-officier pour la gendarmerie nationale. Les mairies étoffent aussi leurs dispositifs de sécurité en embauchant des policiers municipaux. Tandis que les douanes créent des emplois dans la branche surveillance. L'offre de postes est traditionnellement élevée en raison de nombreux départs à la retraite.


Dans les transports, les centres commerciaux, les sites industriels sensibles... les agents de sécurité privée sont aussi en première ligne. Les besoins conjugués au turn-over des emplois amplifient l'offre de postes.


Environ 252 700 sapeurs-pompiers (dont 17 % de professionnels et 78 % de volontaires exerçant une autre activité) ont pour mission le secours à personnes et la sécurité incendie. Un effectif en progression, que ce soit chez les professionnels, les volontaires, ou les jeunes sapeurs-pompiers.


Des domaines high-tech sont aussi en développement : la vidéosurveillance au sein de centres de sécurité dépendant de communes, de sociétés de transport ou de sociétés privées de surveillance ; la lutte contre la cybercriminalité au sein de la police, de la gendarmerie et de la Défense ; la sécurité informatique dans les entreprises.

Les métiers de la défense

Armée de Terre, Marine Nationale, Armée de l'Air et de l'Espace... en 2024, on compte près de 40 000 nouvelles recrues. Combat, détection, protection mais aussi transport, renseignement, télécommunication, les métiers de la défense sont multiples. 


Des spécialités déficitaires dans l'Armée

Les 3 armées se répartissent en familles de métiers : le combat, la logistique, la sécurité, le renseignement mais aussi la guerre électronique, l'administration et la vie quotidienne (comme le métier de cuisinier). Si les métiers d'action attirent le plus les jeunes, d'autres, plus techniques, connaissent des difficultés de recrutement : informaticiens, mécaniciens, électroniciens, météorologues, contrôleurs aériens...


L'armée de Terre propose une centaine de spécialités, toutes opérationnelles. Si les métiers de combattant attirent, tel que parachutiste qui fait toujours autant rêver les candidats, certaines spécialités techniques peinent à recruter : linguiste d'écoute en langue étrangère, météorologue, topographe... Des métiers auxquels les jeunes ne pensent pas forcément quand ils s'intéressent à l'armée.


Il en va de même dans la Marine nationale qui offre plus de 50 métiers, en mer (détecteur, fusilier marin, manœuvrier, navigateur-timonier...), mais aussi à terre et dans les airs puisque cette armée dispose d'équipements tels que l'avion de combat Rafale. Les métiers relevant des opérations navales, au mode de vie atypique, souffrent d'une méconnaissance de la part des jeunes.


L'armée de l'Air et de l'Espace compte également une cinquantaine de métiers : des pilotes de chasse, des contrôleurs aériens, mais aussi des informaticiens, des mécaniciens avionique, des spécialistes du renseignement, des réseaux, des télécommunications ou de la sécurité incendie... 


Assurer la relève dans les forces armées

C'est sur le dynamisme des jeunes recrues que repose largement la capacité opérationnelle des 3 armées (Terre, Air et Espace, Marine). Au total, plus de 200 000 militaires et environ 60 000 civils exercent dans le secteur.


Plus de 60 % des militaires exercent sous contrat à durée limitée (de 1 an, renouvelable 4 fois, ou de 5 à 10 ans). À l'issue de leur contrat, ils choisissent de retourner à la vie civile, de renouveler leur contrat ou de s'engager pour faire carrière dans l'armée. D'où un recrutement continu au sein des 3 armées. De quoi remplacer aussi les départs. Près de 30 000 jeunes sont recrutés chaque année.


Très largement en tête avec 130 000 militaires, l'armée de Terre concentre 65 % des recrutements annuels. Elle assure le contrôle des opérations au sol, dans des environnements difficiles, au niveau national et partout dans le monde. Sur le territoire français, cette armée est fortement sollicitée pour assurer la sécurité des citoyens avec par exemple, l'opération Sentinelle.


Environ 15 % des recrutements concernent la Marine nationale. Cette armée rassemble 40 000 marins, hommes et femmes, militaires et civils. Leurs missions vont du sauvetage en mer jusqu'à la dissuasion nucléaire, en passant par la gestion de crise et le combat en mer.


Quant à l'armée de l'Air et de l'Espace, elle représente près de 15 % des recrutements, soit 4 000 jeunes intégrés par an. Elle est composée de 51 000 personnes dont 40 500 militaires. Avec 24 % de femmes, c'est l'armée la plus féminisée. Capable de déployer des unités à grande distance et très rapidement, l'armée de l'Air et de l'Espace est essentiellement associée à la gestion des crises.


Notons qu'il existe d'autres armées, où l'on peut exercer des métiers différents ou apporter un soutien aux autres forces. Par exemple, l'Armement embauche des ingénieurs civils et militaires et le Service de santé des armées des professionnels de la santé. Les recrutements sont beaucoup moins importants.




Source : ONISEP