Secteur d'activité
On compte environ 1100 pêcheurs professionnels dans le Morbihan, dont 150 pêcheurs à pied. Ces 1100 pêcheurs se répartissent pour moitié dans le quartier maritime de Lorient et pour moitié dans les deux autres quartiers maritimes d’Auray et de Vannes.
Après avoir connu une forte baisse dans les années 90 et au début des années 2000, l’effectif des marins est stable depuis une dizaine d’années. Si l’on considère les emplois induits (mareyeurs, employés de criées, logistique portuaire…), la filière Pêche représente 4500 emplois dans le département.
Environ 290 navires de pêche embarquée sont immatriculés dans le Morbihan et pratiquent tous les métiers : chalut, filet, casier, drague, métiers de l’hameçon… 90% d’entre eux relèvent de la pêche artisanale. 6% des navires morbihannais mesurent moins de 6 mètres, 70% entre 6 et 12 mètres, 12% entre 12 et 24 mètres et 4% plus de 24 mètres.
Par métier principal, la répartition est la suivante :
- 13% de ligneurs/palangriers
- 22% de chalutiers
- 20% de fileyeurs
- 7% de caseyeurs
- 19% de tamis à civelle
- 8% de dragueurs
- 2% de senneurs/bolincheurs
Certains navires pratiquent plusieurs métiers ; c’est notamment le cas des petites unités (moins de 9 mètres) qui travaillent parallèlement à la ligne, au casier et au filet selon la saison.
La Bretagne reste la première région française pour la pêche, ses 5000 pêcheurs professionnels assurant la moitié de la production nationale pour un chiffre d’affaires d’environ 470 millions d’euros.
Dans le Morbihan, 2023 n’a pas été une bonne année. 18 249 tonnes de poissons, coquillages et crustacés ont été débarquées dans les deux criées du département (Lorient et Quiberon) pour un chiffre d’affaires cumulé de 71,59 millions d’euros, soit une baisse de 6,03% en volume et 7,38% en valeur. Des résultats en baisse qui s’expliquent notamment par une semaine blanche en mars suite à un mouvement de grève des pêcheurs et par une série de tempêtes au dernier trimestre.
Ouvert sur le Golfe de Gascogne, à proximité de la Manche et de la Mer Celtique, le port de pêche de Lorient est l’un des plus modernes de l’Hexagone. Son organisation est résolument orientée vers une gestion durable de la filière. En 2023, les volumes débarqués ont été de 17 148 tonnes, soit un recul de 5,3% par rapport à 2022. Mais avec les achats directs des mareyeurs et transformateurs, ce sont environ 78 000 tonnes de produits de la mer qui transitent chaque année par Kéroman (le nom du port de pêche de Lorient). 240 acheteurs sont inscrits à la criée. Le port lorientais a enregistré en 2023 un chiffre d’affaires de 65,5 millions d’euros, en baisse de 6,8% par rapport à l’année précédente.
Source : CDPMEM 56